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AGOOD...

paysbasque-decouve

Dernière mise à jour : 4 mars


Une rencontre...Pas ordinaire ...


« Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. » J. ORMESSON

 

J’aime les balades et randonnées en solitaire dans mes montagnes ; sur les crêtes et sommets, les hauts plateaux et les profondes forêts de nos chers Pyrénées ;

 tel un photographe animalier, j’aime surtout me poser et, immobile, plutôt discret, mettre mes sens en éveil, tel qu’écouter chaque bruit pour tenter d’en déceler l’origine, observer ce qui se passe tout autour de moi ; c’est là que Dame Nature vous ouvre ses bras, et vous donne l’agréable sensation d’être accepté ou du moins, toléré .

 

Vous commencez alors à entrer en osmose avec ce monde- là, et tout s’offre à vous ; en altitude, sur les rochers et éboulis, une marmotte intriguée décide de vous observer, s’approcher ; plus bas dans la forêt feuillue, le Geai ne sentant pas de menace, arrête de crier, et le Pic Noir continue à marteler l’arbre au pied duquel vous êtes assis  ; Vous commencer à sentir…Que vous n’êtes , peut-être  pas…Le malvenu, et j’aime ces  instants- là !

Il était une fois… ( Histoire vraie ! )

 

La traversée de l’Océan Atlantique à la rame ( en solitaire et sans assistance ) que j’ai réalisé en 2020- 2021 , a laissé des traces sur ma personne ; je ressens désormais un besoin impératif de calme, quiétude et souvent de solitude et d’isolement  ; raison pour laquelle, je me décide en cet Automne 2023, à partir vagabonder  quelques jours, dans les Pyrénées…Seul !

 

Je décide donc d’explorer un massif forestier assez dense et peu accessible, en vue d’une reconnexion « totale » avec cet écosystème, dont j’aime à penser, vous l’avez compris, que j’en fait partie .

La pente est raide, la forêt dense, et le sol recouvert des premières feuilles tombées, façonne un tapis couleur rouille ; seules les branches mortes jonchées sur le sol, trahissent parfois ma présence lorsque je marche…Je dois faire attention à cela, afin de mieux me fondre dans cette forêt profonde…

Les heures passent, je progresse le plus silencieusement possible et, soudain, je sens une présence dont je ne peux ni en définir son origine, et sa position :

- « Je ne suis pas seul ! Quelqu’un, quelque chose, je ne sais pas…m’observe !»

 

J’ai souvent eu, sur cet Océan Atlantique, cette sensation parfois bizarre d’être observé et, à chaque fois ce fut une réalité : par exemples, un requin à la taille impressionnante rodant près de mon bateau  ; une autre fois, un superbe Fou à pattes rouges venu « squatter » mon embarcation ; Bien avant de les voir, j’avais senti quelque chose…Une présence .

 Cette fois-ci au plus profond de cette forêt insondable, ma sensation ne me trompe pas, je dois savoir, identifier mon observateur furtif !

Haletant sous le coup de l’émotion, aussi certainement par la peur, je tente de me calmer et  je m’assoie , face du moins je l’espère,  à l’origine directionnelle de ma détection sensorielle…


Il est là, je le vois  !!!

 

Nom de Dieu, ça y est ! je parviens à l’identifier ! C’est un ours  ! oui un ours et à priori me semblant jeune, un Subaldute à première vue ,  divaguant certainement à la recherche de nourriture, avant son repos hivernal .

Je n’ose bouger, je reste immobile ;  malgré la réputation de myopie ( mais L’Odorat très fin),des Ursidés, il est évident que ce « Jeune Homme », outre le fait de m’avoir bien senti depuis peut-être de longues minutes, m’a désormais BIEN VU !  Nous sommes à une quinzaine de mètres l’un de l’autre et il garde, lui aussi, une posture attentive voire curieuse à mon égard ;

 

Le contact s’opère ? En tout cas nous nous observons l’un et l’autre , moi l’Intrus et lui l’hôte de ces lieux ; je ne me sens alors plus à ma place, j’ai soudain l’impression d’enfreindre les règles de l’Hospitalité ; en effet je suis entré sur son Territoire, sans en avoir demandé l’autorisation ; Pas trop apeuré je me sens toutefois penaud et gêné….

 

En tout cas, je ne saurai dire combien de temps a duré cette rencontre, ce fut certainement bref, quelques misérables minutes, mais finalement suffisantes, car à travers ce dialogue muet certes, mais finalement o combien fantastique et enrichissant , nos regards croisés ont échangés ; j’ai vu dans le regard de cet Ours, un être qui me questionnait ainsi, et auquel à travers le mien, je répondis  :

 

- « Que fais-tu là Homme ? chez moi ! Tu te permets de venir nous déranger, mais je te tolère ;  alors que moi, si je venais chez toi, on me tuerait . Pourtant  moi aussi,  si je pouvais, j’aurais aimé descendre dans la vallée pour vous observer »

 

- « Désolé de t’importuner en ton territoire, je salue ta tolérance et si je le pouvais,  j’aurais aimé également te montrer ce qu’on est, avec nos bons et malheureusement nos mauvais côtés…»

 

 Puis il s’en est allé, calmement, tout en se retournant afin de me lancer…Un dernier regard .

 De retour chez moi, je ne cesse de penser à ce moment et, désormais au vu du nombre d’ours dans les Pyrénées, ce type de rencontre ne deviendra plus rare et exceptionnelle mais  d’habitude, les ours  à l’odorat des plus fin, ont plutôt tendance à éviter les contacts ; là ce n’était manifestement pas le cas, au vu de ces quelques minutes passées « ensemble » ! Je pense que si j'aurais eu à faire à un Adulte, ce dernier aurait certainement évité le contact .

 

Sans vouloir faire d’anthropomorphisme ( « humanisation » de l’animal ) , qui n’a jamais bien observé ( croisé dans mon cas ) le regard d’un ours, ne peut se rendre compte de ce qui s’en dégage, et  ma sensibilité (nouvelle), s’ajoutant à cette rencontre assez particulière, m’a tout simplement amené à une réflexion liée à mon combat de sensibilisation à la préservation des Espaces Naturels .

 

 J’ai pensé alors que ce regard « insistant », voulait peut-être, me faire passer un message…Celui d’une Nature en détresse, de plus en plus impactée par les activités humaines, et que nous dérangions . « Pourquoi empiéter sur ces Espaces Vitaux  ? »

 

Je ne peux donc en rester là et il me faut agir ! De cette belle rencontre ( et ce message subliminal, je vous rassure quand même, je ne suis pas (encore ) fou ) , en Faire un déclencheur d’une autre belle histoire, celle de cet Ours des Pyrénées, qui va partir  à la découverte d’ une infime partie de ce que nous sommes, nous les HOMMES…

 Il devient A.GOOD ( je vous laisse le soin d’en déchiffrer le sens 😊 ) …et nous allons le faire voyager…il nous posera sûrement des tas de questions et soulèvera des problématiques dont nous n’osons faire face, si ce n’est à travers des actions parfois complètement ubuesques…Tant qu'à faire, continuons à ne pas nous prendre au sérieux !

 

C’est désormais le début d’une Aventure Extra-ordinaire…"Les Aventures d'Agood"...





 
 

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